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Taxon


Un taxon prend en considération l’ensemble des plantes vasculaires (Ptéridophytes et Spermatophytes) indigènes, naturalisées, subspontanées et adventices de la Région Picardie.

Une centaine de plantes cultivées à des fins non strictement ornementales figurent également dans la liste. Tous les rangs taxonomiques infraspécifiques [sous-espèce (subsp.), variétés (var.), formes (f.) et cultivars (‘ ‘)], sont pris en compte. Dans le cas des genres Rubus et Taraxacum, seules les espèces effectivement signalées en Picardie ou dans les régions voisines sont mentionnées. De nombreuses autres restent néanmoins à rechercher.

La nomenclature principale de référence est celle de la « Nouvelle flore de la Belgique, du Grand-Duché de Luxembourg, du Nord de la France et des régions voisines (J. LAMBINON et al., 2004 - 5ème édition) [FB5]. La principale exception concerne le genre Taraxacum (référence : A.A. DUDMAN & A.J. RICHARDS, 1997 - Dandelions of Great Britain and Ireland).

 

Plante patrimoniale = Taxon patrimonial

Sont considérés comme d’intérêt patrimonial à l’échelle régionale :

1. tous les taxons bénéficiant d’une PROTECTION légale au niveau international (annexes II et IV de la Directive Habitat, Convention de Berne), national (liste révisée au 1er janvier 1999) ou régional (arrêté du 17 août 1989) ;

2. tous les taxons non hybrides indigènes (I), néo-indigènes potentiels (X) ou eurynaturalisés (Z) mais, dans ce dernier cas, non invasifs (voir ci-dessous) présentant au moins un des 2 critères suivants :

- MENACE au minimum égale à « Quasi menacé » (NT, XNT ou ZNT selon le statut) en Picardie ou à une échelle géographique supérieure (incluant le niveau de menace R = « rare » dans l’ancienne codification U.I.C.N.) ;

- RARETÉ égale à Rare (R), Très rare (RR), Exceptionnel (E), Présumé très Rare (RR ?) ou Présumé exceptionnel (E?) pour l’ensemble des populations de statuts I, X ou Z de Picardie.

3. les taxons déterminants de ZNIEFF (liste régionale élaborée en 2005 – voir colonne 13)


Déterminante de ZNIEFF

La liste des espèces déterminantes regroupe (définition issue de "Guide méthodologique pour la modernisation de l’inventaire ZNIEFF (Maurin et al, 1997) mis à jour en 2007) :

les espèces en danger, vulnérables, rares ou remarquables répondant aux cotations mises en place par l’UICN (Union Internationale de Conservation de la Nature) ou extraites de livres rouges publiés au niveau national, régional ou à l’échelle du département, les espèces protégées au plan national, régional, ou faisant l’objet de réglementations européennes ou internationales lorsqu’elles présentent un intérêt patrimonial réel au regard du contexte national et régional, les espèces à intérêt patrimonial moindre mais se trouvant dans des conditions écologiques ou biogéographiques particulières, en limite d’aire ou dont la population est particulièrement exceptionnelle par son effectif, sa qualité, ... »

 

Conditions d’éligibilité des espèces déterminantes :
Ne peuvent être retenues comme déterminantes que des espèces autochtones, ou des espèces d’implantation récentes occupant rapidement une aire importante :

- les espèces autochtones : celles dont la présence en France est connue depuis des périodes fort anciennes et admises par tous comme des espèces indigènes ou apparues plus récemment mais spontanément.

- les espèces d’installation plus récente mais occupant déjà une aire importante, n’ayant pas de comportement déprédateur notable et s’étant parfaitement mêlées aux combinaisons floristiques, faunistiques sans perturber le fonctionnement des communautés.

Seules seront retenues les espèces fréquentant régulièrement le site. Les espèces n’ayant qu’une fréquentation occasionnelle, même si elles ont un fort intérêt patrimonial, sont écartées. Une ZNIEFF ne peut être caractérisée par la présence occasionnelle (voire aléatoire) d’une espèce.

Les espèces retenues comme déterminantes sont principalement des espèces sédentaires. Pour les espèces hivernantes ou migratrices, une analyse des effectifs présents sur chaque site identifié permet de les considérer ou non comme déterminantes.

 

Critères de choix des espèces déterminantes :

* Rareté

Les critères d’abondance ou d’aire de répartition sont des facteurs déterminants de la fragilité du statut d’une espèce. Ils offrent donc une base forte pour l’identification des espèces déterminantes et constituent un des premiers critères de sélection de ces espèces.

Les degrés de rareté peuvent être évalués au niveau international ou national ainsi qu’au niveau régional. L’appréhension de cette rareté est aussi, dans certains cas, menée à l’échelle une " zone biogéographique ".

 

* Degré de menace

Outre la rareté des espèces, leur niveau de menace fait bien entendu partie des critères essentiels à prendre en compte.

 

L’UICN propose six catégories de menace pour l’établissement de listes rouges basées sur le risque d’extinction plus ou moins grand de l’ensemble des taxons (taxons éteints exclus) :

Gravement menacés d’extinction (CR) : Les taxons de cette catégorie sont confrontés à un risque d’extinction à l’état sauvage extrêmement élevé et à court terme.

Menacés d’extinction (EN) : Sans être "Gravement menacés d’extinction", ces taxons sont néanmoins confrontés à un risque d’extinction à l’état sauvage très élevé et à court terme.

Vulnérables (VU) : un taxon est "vulnérable" lorsqu’il est confronté à un risque d’extinction à l’état sauvage élevé et à moyen terme.

Faible risque (LR) : l’évaluation du taxon, sur la base de données documentées, montre qu’il ne remplit aucun des critères des catégories précédentes.

Insuffisamment documenté (DD) : l’information disponible n’est pas suffisante pour évaluer le risque d’extinction du taxon.

Non évalué (NE) : se dit d’un taxon qui n’a pas été confronté aux critères proposés.

 

Le risque d’extinction des catégories CR, EN et VU est évalué à partir des connaissances sur la réduction des effectifs connus des populations (au cours des dix dernières années ou trois générations, ou projetée pour les dix années à venir) ou sur la réduction de l’aire de répartition (zone d’occurrence / zone d’occupation) du taxon, ou encore lorsque le taxon a une très faible abondance combinée à un déclin de ses populations. Les trois degrés de menaces sont caractérisés par des taux plus ou moins forts de régression.

 

Cette cotation a été élaborée pour une analyse du contexte mondial, les critères devant s’appliquer à l’ensemble des populations à l’échelle de la zone géographique d’occupation d’un taxon. L’UICN prépare actuellement un protocole permettant d’appliquer ces critères par rapport au contexte national, voire régional : il sera utile d’intégrer ultérieurement cette démarche pour la Bretagne.

 

Les catégories "Gravement menacé d’extinction", "Menacé d’extinction" et "Vulnérable" correspondent tout à fait aux préoccupations de l’inventaire ZNIEFF. Les taxons répondant à l’une ou l’autre de ces trois catégories, au niveau mondial, européen, français ou régional seront retenus dans la liste régionale des espèces déterminantes.

 

Si certaines espèces, apparemment menacées au plan global (menace internationale, européenne, nationale) sont présentes et prospèrent sur le territoire d’une région, il convient de les inscrire sur la liste régionale des espèces déterminantes.

 

* Statut de protection

L’inscription des espèces au titre de textes internationaux (Convention de Berne, Directive Habitat) ou nationaux (arrêtés de protection de biotope) témoigne de la sensibilité de l’espèce à l’exploitation et/ou à la dégradation des habitats. Ces éléments constituent des critères d’appréciation à prendre en compte pour l’identification des espèces déterminantes. L’inscription sur la liste nationale des espèces protégées ne peut constituer, à lui seul, un motif d’inscription sur la liste des espèces déterminantes. Par exemple, pour les oiseaux, cette liste reprend toutes les espèces non chassables ou non nuisibles, soit la très grande majorité de notre avifaune.

Chorie

 

Définit les modes de dispersion des graines.

 

Statut indigénat


Sous la coordination du CBN de Bailleul, un groupe de botanistes issus des différents Collectifs botaniques régionaux (B. TOUSSAINT, J. LAMBINON, F. DUPONT, F. VERLOOVE, D. PETIT, F. HENDOUX, D. MERCIER, P. HOUSSET, F. TRUANT et G. DECOCQ) a élaboré en 2002 et 2003 une nouvelle typologie de statuts d’indigénat ou d’introduction des plantes. Un des objectifs de ce travail était d’identifier, le plus clairement possible, chacune de ces catégories de statut par rapport aux autres. De nouvelles catégories ou terminologies sont également proposées.

 

I = Indigène. Se dit d’une plante ayant colonisé le territoire pris en compte (dition) par des moyens naturels ou bien à la faveur de facteurs anthropiques, mais, dans ce dernier cas, présente avant 1500 après JC (= archéophytes). Les plantes dont l’aire d’indigénat est incertaine et qui étaient déjà largement répandues à la fin du XIXe siècle seront, par défaut, considérées comme indigènes. On inclut également dans cette catégorie, les plantes « Néo-indigènes », c’est-à-dire : - apparues plus ou moins récemment (généralement après 1900) et spontanément dans le territoire mais présentes à l’état indigène dans un territoire voisin (extension d’aire) ; - apparues en l’absence de facteur anthropique direct identifié comme responsable de l’introduction de diaspores (spores, semences ou organes végétatifs) dans le territoire considéré [exclusion des commensales des cultures, des plantes dispersées le long des voies de communications (réseaux ferroviaire, (auto)routier et portuaire maritime ou fluvial) ou introduites par transport de matériaux (friches urbaines et industrielles, cimetières et autres cendrées...)] ; - observées dans une même station (population ou métapopulation) sur une durée au moins égale à 10 ans. Il s’agit, en majorité, d’espèces hydrochores, thalassochores, anémochores ou zoochores (l’ornithochorie permet, en particulier, un transport sur de longues distances) inféodées à des milieux naturels ou semi-naturels. Certaines plantes installées sur les terrils, les murs et les toits pourront être considérées comme « Néo-indigènes » si elles répondent à tous les critères énumérés.

 

X = Néo-indigène. potentiel Se dit d’une plante remplissant les deux premières conditions d’affectation du statut de néo-indigène (extension de l’aire d’indigénat par migration spontanée) mais pour laquelle la persistance d’au moins une population sur une période minimale de 10 ans n’a encore été constatée. Ce statut temporaire évoluera, soit vers le statut I = indigène si la plante s’est maintenue, soit vers le statut A = adventice (disparue) si les populations se sont éteintes au cours de cette période décennale.

 

Z = Eurynaturalisé. Se dit d’une plante non indigène introduite fortuitement ou volontairement par les activités humaines après 1500 et ayant colonisé un territoire nouveau à grande échelle en s’y mêlant à la flore indigène. Dans les conditions définies ci-dessus, à l’échelle régionale, on considèrera un taxon comme assimilé indigène s’il occupe, ou a occupé jadis, au minimum 3,5 % du territoire d’au moins un district phytogéographique (valeur correspondant à un coefficient de rareté qualifié de AR ou plus commun, selon l’échelle de calcul de BOULLET, 1988) ou s’il a colonisé la majeure partie de ses habitats potentiels (même si ceux-ci sont rares).

 

N = Sténonaturalisé. Se dit d’une plante non indigène introduite fortuitement ou volontairement par les activités humaines après 1500 et se propageant localement comme une espèce indigène en persistant au moins dans certaines de ses stations. À l’échelle régionale, on considèrera un taxon comme sténonaturalisé s’il remplit à la fois les deux conditions suivantes : - occupation de moins de 3,5 % du territoire de chaque district phytogéographique (valeur correspondant à un coefficient de rareté égal à Rare ou plus rare encore) et occupation d’une minorité de ses habitats potentiels. Au-delà, il sera considéré comme Eurynaturalisé (Z) ; - observation, dans une même station, sur une durée au moins égale à 10 ans avec une vigueur significative des populations : au moins renouvellement régulier des effectifs pour les plantes annuelles et bisannuelles ou, dans le cas des plantes vivaces, propension à l'extension par voie sexuée ou végétative (dissémination ou formation de peuplements étendus), cela dans au moins une de leurs stations.

 

A = Adventice. Se dit d’une plante non indigène qui apparaît sporadiquement à la suite d’une introduction fortuite liée aux activités humaines et qui ne persiste que peu de temps (parfois une seule saison) dans ses stations. Pour les espèces annuelles et bisannuelles, on considèrera, pour ce statut, une durée maximale de 10 ans d’observation dans une même station (au-delà, la plante sera considérée comme naturalisée). Pour les espèces vivaces (herbacées ou ligneuses), il n’aura pas été observé de propension à l'extension par voie sexuée ou végétative (dissémination ou formation de peuplements étendus) dans aucune de leurs stations.

 

S = Subspontané. Se dit d’une plante, indigène ou non, faisant l’objet d’une culture intentionnelle dans les jardins, les parcs, les bords de route, les prairies et forêts artificielles, etc. et s’échappant de ces espaces mais ne se mêlant pas ou guère à la flore indigène et ne persistant généralement que peu de temps. Les plantes se maintenant dans les anciens jardins ou parcs à l’abandon (reliques culturales) sont également intégrées dans cette catégorie. Pour les espèces annuelles et bisannuelles, on considèrera, pour ce statut, une durée maximale de 10 ans d’observation, dans une même station, des descendants des individus originellement cultivés (au-delà, la plante sera considérée comme naturalisée). Pour les espèces vivaces (herbacées ou ligneuses), il n’aura pas été observé de propension à l'extension des populations par voie sexuée ou végétative (dissémination ou formation de peuplements étendus) dans aucune de leurs stations.

 

C = Cultivé. Se dit d’une plante faisant l’objet d’une culture intentionnelle dans les espaces naturels, semi-naturels ou artificiels (champs, jardins, parcs...). Ce statut peut être décliné en 9 sous-catégories basées sur de grands types d'usages. Celles-ci sont reportées dans la colonne « Usage cultural » (voir ci-dessous).

 

E = taxon cité par erreur dans le territoire.

 

? = indication complémentaire de statut douteux ou incertain se plaçant après le code de statut (I?, Z?, N?, S?, A?, E?).

 

?? = taxon dont la présence est hypothétique dans la Picardie (indication vague pour le territoire, détermination rapportée en confer, ou encore présence probable à confirmer en absence de citation).

 

NB1 - La symbolique « E? » concerne des taxons cités sans ambiguïté dans le territoire mais dont la présence effective reste fort douteuse ; il s'agit généralement de taxons appartenant à des agrégats complexes, dont soit le contenu taxonomique a considérablement varié au cours de l'histoire botanique, soit la délimitation et la détermination posent d'importants problèmes. Entrent aussi dans cette catégorie, les citations taxonomiques apparemment douteuses ou incertaines en attente d'une confirmation. Après le code « E? », le statut éventuel à retenir en cas de validation ultérieure est indiqué entre parenthèses.

NB2 - Si le taxon possède plusieurs statuts, on indique en premier lieu le ou les statuts dominant(s) suivi(s) éventuellement entre parenthèses par le ou les autres statuts, dit(s) secondaire(s). Dans chaque groupe de statut (dominant / secondaire), la présentation des statuts se fait dans l’ordre hiérarchique suivant : I, X, Z, N, S, A, C.

Arrêté zones humides 24/06/2008

 

L’arrêté ministériel du 24 juin 2008 modifié précise les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L.214-7-1 et R.211-108 du code de l’environnement. Cet arrêté comporte une liste d'espèces végétales caractéristiques de zones humides. Pour plus d'informations consulter l'arrêté sur le site Légifrance.